Maladie sans visage
| Témoignage d'Anouk G. 34 ans, Bas-Oha (Belgique) |
| Je m'appelle Anouk G. je suis née en 1974 en Ardenne Belge, je suis mariée et maman d'un petit garçon de 7 ans, en ce moment, je suis des études d'éducatrice spécialisée (3 ans) je vais débuter ma troisième année en septembre. C'est important pour moi de vous en parler car malgré la maladie, je continue à me battre et j'ai l'espoir que les choses vont bouger. C'est en 1999 que les premières douleurs musculaires sont apparues, je ressentais de vives tensions à la mâchoire, j'ai cru dans un premier temps que c'était mes dents de sagesse mais il n'en était rien, ce fût plutôt le début d'une descente aux enfers... J'ai enchaîné par des crises de tétanie et d'examen en examen, d'analyses en analyses, je me suis retrouvée chez un rhumatologue qui lui aussi m'a fait passer toute une batterie de tests, il me dit pour conclure, "vous répondez aux 16 points et présentez tous les symptômes de la fibromyalgie". Enfin, un nom sur ce que j'avais! On allait me soigner, j'allais voir le bout du tunnel, je n'étais donc pas folle... Si j'avais su... Incompréhensions, jugements, scepticisme, découragement et j'en passe... Mes symptômes sont: douleurs musculaires, tensions extrêmes (comme à la limite du déchirement), sensations de brûlures, fatigue extrême, problème de transit et d'estomac, perte de mémoire, confusions, migraines et névralgies en tous genres... Le plus dur, ce sont ces longues nuits sans sommeil et les jours de crises ou mon entourage direct se tient à carreaux... de plus, je suis tributaire de mes humeurs et j'en fais voir de toutes les couleurs à ma famille qui malgré cela continue à m'aimer. Heureusement, ma bonne étoile veille et j'ai un ange gardien qui répond au doux nom d'Alain, il me protège, il me console, il m'aide à avancer et surtout me donne la rage de vaincre pour surmonter tout cela... Depuis 6 mois, je suis inscrite sur un forum où avec d'autre personnes qui souffrent du même mal que moi, je peux discuter, consoler, encourager sans être jugée par qui que ce soit... Nous avons une certaine façon d'envisager la maladie que nous appelons "cothérapie" je remercie ces personne d'êtres toujours présentes lorsque je ne vais pas bien et aussi de partager mes rires et mes joies... Je n'accepte pas d'avoir 33 ans et l'impression d'en avoir 70... Cependant, mon caractère fait que je suis une battante, une bonne vivante et je vous assure que je ne vais pas me laisser faire. Merci d'avoir lu mon témoignage... Anouk G. |